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sébastien cagnoli

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2025 : parution du roman Paula, d'Ann-Christin Antell, chez Hachette.

2025 : parution du Livre rouge des ruptures, de Pirkko Saisio, chez Robert Laffont.

11/2024 : festival Les Boréales (Caen), avec Sofi Oksanen, Petra Rautiainen, Pirkko Saisio et Niillas Holmberg.

09/2024 : parution du roman Martta, d'Ann-Christin Antell, chez Hachette.

09/2024 : parution d'un roman d'Iida Turpeinen aux éditions Autrement.
09/2024 : parution d'À contre-jour, de Pirkko Saisio, chez Robert Laffont.

18/05/2024 : lecture concertante autour d'Espars (Citadelle Saint-Elme, Villefranche-sur-Mer).

02-03/05/2024 : représentations de Vincent River de Philip Ridley à Asnières (Compagnie SansElixir).

10/04/2024 : parution du roman Jenny, d'Ann-Christin Antell, chez Hachette (1er volume de la trilogie Trois femmes de la Baltique).

03/2024 : parution en CD du cycle Les sots et les sages, d'Henri-Claude Fantapié (notamment sur des textes d'Uuno Kailas), par Sophie Pattey et Marie-Christine Marella, chez Chanteloup Musique.

20/03/2024 : lecture concertante autour d'Espars (Cannes).

18/03/2024 : rencontre autour des mammifères marins dans les romans de Petra Rautiainen et d'Iida Turpeinen ainsi que dans Espars, à l'initiative de la Rivieran Suomi-seura (Nice).
15/03/2024 : réédition d'Un pays de neige et de cendres, de Petra Rautiainen, chez Points.

15/03/2024 : parution de La mémoire des mers, roman de Petra Rautiainen, au Seuil.

03-05/2024 : représentations de Vincent River de Philip Ridley à Paris (nouvelle production, La Porteuse d'Eau).

23-25/02/2024 : représentations de Vincent River de Philip Ridley à Paris (nouvelle production, Compagnie SansElixir).

16/02/2024 : parution de La femme grenouille, roman de Niillas Holmberg, au Seuil.

11/01/2024 : parution du Plus petit dénominateur commun, de Pirkko Saisio, chez Robert Laffont.

02/12/2023 : mercat leterari de Calèna (Nissa).
25-26/11/2023 : salon du livre des Essarts-le-Roi (Yvelines).
11/2023 : parution en avant-première de Lazaret, poème épique en mètre irrationnel, à Nice.

10/11/2023 : lecture concertante autour d'Espars (Nice).

08/11/2023 : parution de Deux fois dans le même fleuve, essai de Sofi Oksanen, chez Stock.

02-03/11/2023 : "Luovus" de Niillas Holmberg avec l'orchestre du Centre national des Arts (Ottawa).
28-29/10/2023 : salon du livre à Colmars.
24/10/2023 : Les sots et les sages, cycle de mélodies trilingue d'Henri-Claude Fantapié (notamment sur des textes d'Uuno Kailas), par Sophie Pattey et Marie-Christine Marella, à L'Accord Parfait (Paris 18e).
30/09/2023 : remise du prix Méditerranée "poésie" pour Espars à Perpignan.
23/08/2023 : réédition de Sans toucher terre, d'Antti Rönkä, chez Rivages Poche.

12/08/2023 : extraits d'Espars (lecture concertante) en la chapelle Notre-Dame de la Menour (Moulinet).
07/2023 : festival littéraire à Lectoure (Gers) sur le thème du Grand Nord (poésie komie et décolonialisme same).

06/2023 : réédition d'Une soirée de toute cruauté, de Karo Hämäläinen, chez Babel noir.

06/2023 : parution d'Elisabet, poèmes de Miki Liukkonen, au Castor Astral.

04/2023 : Prix Méditerranée poésie 2023 pour Espars.
03/2023 : parution d'Espars, poème épique en mètre irrationnel, aux éditions du Ver à Soie, avec des illustrations originales d'Elza Lacotte.

03/2023 : parution de Racines, recueil de poèmes en mètre irrationnel, à Nice.

02/2023 : réédition du Parc à chiens, de Sofi Oksanen, au Livre de Poche.

10/2022 : représentations de Purge de Sofi Oksanen à Bordeaux, par la compagnie Le Meilleur des Mondes.
09-10/2022 : Festival Vo-Vf, Paris et Gif-sur-Yvette.
09/2022 : parution de l'article "Luiza Potolycina et son mari – L’œuvre komie d’Aleksandr Rekemčuk" dans la revue Études finno-ougriennes.
04/2022 : parution du Vocalisateur ébaubi à Nice.

03/2022 : mise en ligne des matériaux du colloque international Théâtre en langue minorée (Nice, février 2014).
03/2022 : représentations de Vincent River de Philip Ridley à Bertrix (Luxembourg belge).

03/2022 : tribune de Sofi Oksanen sur la finlandisation dans Le Monde.
03/2022 : parution du roman Un pays de neige et de cendres, de Petra Rautiainen, au Seuil.

03/2022 : à l'occasion de la présidence française de l’UE, parution d'un article de Sofi Oksanen dans le recueil collectif Le Grand Tour (Grasset).
02/2022 : Lo Peolh Revengut, edicion promiera.
02/2022 : à l'occasion du Printemps des Poètes, présentation d'Espars dans l'anthologie Là où dansent les éphémères (Le Castor Astral).
11/2021 : Les sots et les sages, cycle de mélodies trilingue d'Henri-Claude Fantapié (notamment sur des textes d'Uuno Kailas), par Sophie Pattey et Marie-Christine Marella à L'Accord Parfait (Paris 18e).
10/2021 : reprise de Purge de Sofi Oksanen par la compagnie Le Meilleur des Mondes.
10/2021 : parution d'un poème d'Aaro Hellaakoski en exergue d'un ouvrage de Pentti Sammallahti, aux éd. Xavier Barral.
10/2021 : un épisode de la série H24 écrit par Sofi Oksanen ; diffusion sur Arte et parution en recueil collectif chez Actes Sud.
07/2021 : parution d'une anthologie de poésie komie, en collaboration avec Yves Avril, aux éd. Paradigme.

07/2021 : création d'Innocence, opéra de Kaija Saariaho sur un livret de Sofi Oksanen & Aleksi Barrière, au festival d'Aix-en-Provence ; diffusion sur Arte Concert.

05/2021 : réédition au Livre de Poche du recueil d'Ursula K. Le Guin Aux douze vents du monde, avec en exergue le poème d'AE Housman duquel il tire son titre.
04/2021 : rencontre avec Miki Liukkonen à l'initiative de l'Ambassade de Finlande à Paris.
04/2021 : représentations de Vincent River de Philip Ridley à Bertrix (Luxembourg belge). (reporté)
04/2021 : Une jupe trop courte de Sofi Oksanen @ Points Poésie.

04/2021 : Le parc à chiens de Sofi Oksanen @ Stock.

03/2021 : "La reconciliacion pantaiada", analyse de tableau @ Cultura Viva.
03/2021 : chronique hebdomadaire sur Cultures Sauvages.
01/2021 : réédition de Sœurs de cœur, de Salla Simukka, au Livre de Poche.

01/2021 : parution d'Espars, poème épique en mètre irrationnel, à Nice.

01/2021 : parution du roman O, de Miki Liukkonen, au Castor Astral.

01/2021 : parution du roman Sans toucher terre, d'Antti Rönkä, aux éd. Rivages.

12/2020 : "Jeff d'en Bellet", chronique sur Thomas Jefferson @ Cultura Viva.
11/2020 : Démocratie au temps du choléra : Herzen et Garibaldi à Nice autour de 1848, conférence-concert avec Nadia Metlov & Hélène Grabowska-Metlov à la bibliothèque Louis-Nucéra, Nice en ligne.

11/2020 : lecture de poèmes de Caj Westerberg dans le cadre de l'expo Sammallahti.
10/2020 : présentation de l'Anthologie de la poésie komie à Syktyvkar ("Journée des peuples finno-ougriens", Bibliothèque nationale de Komi).
09/2020-05/2021 : exposition de poèmes de Caj Westerberg à Nice (musée Charles Negre, expo Miniatures de Pentti Sammallahti).
08/2020 : Congressus XIII Internationalis Fenno-Ugristarum, Universität Wien. (reporté)
07/2020 : création d'Innocence, opéra de Kaija Saariaho sur un livret original de Sofi Oksanen, au festival d'Aix-en-Provence. (reporté)

08/2020 : parution d'un poème d'AE Housman dans le roman graphique L'accident de chasse (Carlson & Blair, éd. Sonatine ; prix Ouest-France-Quai des bulles 2020 ; fauve d'or au festival d'Angoulême 2021 ; grand prix des lectrices de Elle 2021).
05/2020 : collaboration à la revue Books à propos de l'actualité littéraire finlandaise.
03/2020 : 1er prix ex-æquo au concours de traduction poétique organisé par l’Inalco et l’Ambassade d’Estonie.
03/2020 : représentations de Purge, de Sofi Oksanen, à Angoulême (compagnie Le Meilleur des Mondes).

02/2020 : concerts à Neuchâtel, avec des poèmes d'AE Housman.
02/2020 : parution du roman Le papillon de nuit, de Katja Kettu, chez Actes Sud.

11/2019 : réédition de Ils ne savent pas ce qu'ils font, de Jussi Valtonen, au Livre de Poche.

11/2019 : Conférence sur les langues autochtones de l’Europe, Institut finlandais & Inalco, Paris.
10/2019 : parution de "Ni scandinaves, ni slaves : des voix originales d'Europe du Nord", préface à Ma muse n’est pas à vendre, poèmes d'Ivan Kouratov choisis et traduits par Yves Avril, éd. Paradigme.
08/2019 : présentations de Lever de rideau sur le pays komi dans le cadre du 15e Congrès des littératures finno-ougriennes, Kolozsvár, Roumanie.
05/2019 : parution d'Une soirée de toute cruauté, de Karo Hämäläinen, chez Actes Sud (coll. Actes noirs).

03/2019 : réédition en Folio du roman d'Anna Hope La salle de bal, avec des vers d'AE Housman.
03/2019 : présentations de Lever de rideau sur le pays komi à Genève.
02/2019 : réédition au Livre de Poche du roman de Kate Atkinson L'homme est un dieu en ruine, avec des vers d'AE Housman.
01/2019 : parution de Sœurs de cœur, de Salla Simukka, chez Hachette.

12/2018 : présentations de Lever de rideau sur le pays komi à Paris.
11/2018 : lecture publique de la pièce Purge de Sofi Oksanen à Cognac.
11/2018 : présentations de Lever de rideau sur le pays komi à Nice, à Moscou et en République de Komi (Syktyvkar et région de Körtkerös).
08/2018 : parution de Lever de rideau sur le pays komi, L'Harmattan & Adéfo, coll. "Bibliothèque finno-ougrienne".

05/2018 : parution d'un poème d'AE Housman en exergue du recueil d'Ursula K. Le Guin Aux douze vents du monde (Le Bélial'), qui en tire son titre.
05/2018 : réédition de Norma, de Sofi Oksanen, au Livre de Poche.

05/2018 : parution d'un article de Sofi Oksanen au Nouveau Magazine Littéraire, mai 2018.
03-04/2018 : représentations de Vincent River de Philip Ridley au Théâtre Ouvert Luxembourg.

01/2018 : Cent ans de musique et de poésie entre Nice et Finlande, concert-lecture autour d’Armas Launis et d’Uuno Kailas, Nice, bibliothèque Louis-Nucéra.

11/2017 : "L’imaginaire national finlandais à l’épreuve du centenaire - Un regard du XXIe siècle sur la poésie patriotique d’Uuno Kailas", dans le cadre du colloque Révolutions russes ; images et imaginaire en Russie et en France, Nice.
11/2017 : lecture d'extraits de la pièce Purge de Sofi Oksanen au Théâtre de l'Atalante (Paris) dans le cadre des rencontres Traduire - Transmettre.
10/2017-01/2018 : reprise des Cornes d'Alexeï Popov au Théâtre de l'Impasse (+ en tournée le 07/10 à Saint-André, le 27/10 à Falicon, les 13-14/01 à Vence).

09/2017 : réédition de Norma de Sofi Oksanen en grands caractères (éd. Voir de Près).

08/2017 : parution de l'article "Une comédie komie – Adaptations et mises en scène niçoises d'un théâtre minoritaire de Russie", dans la revue bretonne Klask, n° 11.
08/2017 : "Are Finns ashamed of their independence? - A 21st century look at Uuno Kailas’ patriotic poetry", dans le cadre du 14e Congrès des littératures finno-ougriennes, Tartu, Musée national d'Estonie.
08/2017 : "Garibaldi und Nizza – ein Epos zwischen Frankreich und Italien", dans le cadre du 4e colloque de la Garibaldi Gesellschaft, Kirchberg, Sachsen.
06/2017 : parution de vers d'AE Housman dans le roman d'Anna Hope La salle de bal (Gallimard).
06/2017 : représentations des Cornes d'Alexeï Popov à Châteauneuf-Villevieille.
04/2017 : représentations des Cornes d'Alexeï Popov (Nice, Théâtre de l'Impasse).

03/2017 : parution de Norma, de Sofi Oksanen, chez Stock.

01/2017 : parution de vers d'AE Housman dans le roman de Kate Atkinson L'homme est un dieu en ruine (JC Lattès).
01/2017 : parution de Ils ne savent pas ce qu'ils font, de Jussi Valtonen, chez Fayard.

12/2016 : "Une comédie komie – Adaptations et mises en scène niçoises d'un théâtre minoritaire de Russie", dans le cadre d'une journée d'étude à l'université Rennes 2.
08/2016 : parution du Récif, de Seita Vuorela-Parkkola, chez Actes Sud Junior.

08/2016 : expo sur le pays komi dans les livres étrangers, Bibliothèque nationale de la République de Komi, Syktyvkar.
06/2016 : réédition des Chants des forêts de Nikolai Abramov à la Bibliothèque nationale de la République de Carélie.

05/2016 : réédition du recueil Les Komis – Questions d'histoire et de culture aux Presses de l'Inalco.

01/2016 : présentation de Uuno Kailas de Heinola à Nice au Centre de Documentation Provençale (Bollène).
11/2015 : parution de Noir comme l'ébène, de Salla Simukka, chez Hachette et au Livre de Poche.

10/2015 : Uuno Kailas de Heinola à Nice – Cent ans de musique et de poésie entre Nice et Finlande, concert-lecture à Helsinki.

10/2015 : Sofi Oksanen à Nice, rencontre avec Sofi Oksanen et Miquèu de Carabatta à Helsinki autour de Quora despareissèron lu colombs.
09/2015 : première de la pièce d'Alexeï Popov Les cornes par la compagnie La Chance du Débutant (au Théâtre National Komi, Syktyvkar).
09/2015 : réédition de Baby Jane, de Sofi Oksanen, au Livre de Poche.

09-12/2015 : résidence de traduction à l'HCAS (Helsinki).
05/2015 : parution de Blanc comme la neige, de Salla Simukka, chez Hachette et au Livre de Poche.

03/2015 : parution du poème de Nina Obrezkova "Un jour tu rentreras chez toi", à Syktyvkar (brochure réunissant des traductions du même texte dans 14 langues différentes).
03/2015 : Destination Russie (Châtenay-Malabry), festival consacré à la République de Komi, à l'initiative de l'association MIR Franco-Russe.
02/2015 : présentation des Colombs à Aix-en-Provence.
01/2015 : réédition en Points Seuil du roman de Sam Millar Les chiens de Belfast, avec des vers d'AE Housman.
01/2015 : parution de l'article "La parenté finno-ougrienne dans la littérature komie : héritage commun ou influences récentes ?" dans la revue Études finno-ougriennes.
12/2014 : 1é mercat leterari de Calèna (Nice)
11/2014 : parution de Rouge comme le sang, de Salla Simukka, chez Hachette et au Livre de Poche.

09/2014-01/2015 : exposition de travaux généalogiques et historiques à Nice (musée Masséna, expo La marqueterie niçoise).
06/2014 : réédition en Point Seuil du recueil de nouvelles d'Alice Munro Trop de bonheur, avec des vers d'AE Housman.
05/2014 : parution de Baby Jane, de Sofi Oksanen, chez Stock.

04/2014 : réédition de Quand les colombes disparurent, de Sofi Oksanen, au Livre de Poche.

03/2014 : parution de La Sage-femme, de Katja Kettu, chez Actes Sud.

03/2014 : parution (en russe) d'une interview, de la nouvelle Le mur et de l'article "M.N. Lebedev et la satire politique du monde contemporain" dans la revue Арт.
02/2014 : Semaine komie à Nice.
01/2014 : parution de vers d'AE Housman dans le roman de Sam Millar Les chiens de Belfast (Seuil).
12/2013 : "Quora despareissèron lu colombs: translating a Finnish bestseller to a minority language of France" (Université de Helsinki, colloque Language revitalization in a Russian and European context: Exploring solutions for minority language maintenance).
11/2013 : présentation des Colombs en Iamal (Salekhard, 12e Congrès des littératures finno-ougriennes).
11/2013 : "Кыдзи вуджöдiсны Савинлысь гижöдъяссö" ["Traduire Savine"] (Académie des Sciences de Russie, Syktyvkar, colloque Savine).
11/2013 : "Entre Savoie et Romanov : la famille niçoise Michaud de Beauretour – Une synthèse complétée par des données inédites" (Beaulieu-sur-Mer, colloque Romanov).
06/10/2013 : présentation des Colombs au Festival du Livre de Mouans-Sartoux.
09/2013 : "The role of drama in the construction of national identities in the Ural-Volga area, through examples of Finno-Ugric interaction" (colloque "Oural-Volga", Samara).
08/2013 : présentation des Colombs à Annot.
06/2013 : parution de "La langue marie au théâtre et à l'opéra – Survol d'un genre littéraire prolifique" dans le volume collectif Les Maris – Un peuple finno-ougrien de Russie centrale.
01/06/2013 : lecture et table ronde avec Joni Pyysalo (Nuit de la Littérature, Paris).
22/05/2013 : présentation des Colombs à Contes.
05/2013 : parution de Quand les colombes disparurent, de b>Sofi Oksanen, chez Stock.

02/05/2013 : rencontres avec Sofi Oksanen au lycée Calmette, à la bibliothèque Louis Nucéra et à la librairie Jean Jaurès (Nice).
04/2013 : parution de vers d'AE Housman dans le recueil de nouvelles d'Alice Munro Trop de bonheur (L'Olivier).
04/2013 : parution de Quora despareissèron lu colombs, de Sofi Oksanen, à l'IEO.

04/2013 : réédition des Vaches de Staline, de Sofi Oksanen, au Livre de Poche.
03/2013 : première de la pièce Purge à Fontenay-sous-Bois.
03/2013 : interventions en Maths spé (Eucalyptus) et à la fac de lettres (Université de Nice).
02/2013 : parution de Sondage au pif, de Mikko Rimminen, chez Actes Sud.
12/2012 : projection d'Uzy-Bory (Les Fraises) à l'Inalco, Paris.
12/2012 : "Les trois âges du cinéma oudmourte", dans le cadre des Journées oudmourtes (quatrièmes journées finno-ougriennes de l'Adéfo)
11/2012 : colloque "Guerres et paix", Nice.
10/2012 : semaine de la langue et des lettres russes à Nice (MUSEAAV).
10/2012 : "Littérature sans frontière", île de Ré.
10/2012 : "M.N. Lebedev et la satire politique du monde contemporain" (colloque M.N. Lebedev, Körtkerös, Komi).
06/2012 : congrès international des traducteurs de littérature finlandaise à Helsinki.
05/2012 : Vincent River à Riedisheim.
04/2012 : Vincent River à Liège.
04/2012 : rencontre avec les lecteurs à Lons-le-Saunier et Arinthod (Jura).
03/2012 : lecture bilingue de poèmes komis à la Bibliothèque nationale de Komi, Syktyvkar.
03/2012 : colloque Dialectes décisifs, langues prototypiques, Sorbonne Nouvelle.
02/2012 : parution de bonus sur le site de Sofi Oksanen au Livre de Poche.
02/2012 : réédition de Purge, de Sofi Oksanen, au Livre de Poche.
2011 : parution de "Билингвизм в коми и нисартском театрах: Нёбдiнса Виттор и Франсис Гаг" dans des volumes collectifs à Syktyvkar et à Saransk.
11/2011 : lecture de poèmes de Nikolai Abramov dans le cadre des Journées fenniques (troisièmes journées finno-ougriennes de l'Adéfo).
11/2011 : parution des Chants des forêts, de Nikolai Abramov, traduits du vepse (éd. Adéfo).
10/2011 : parution de "Mises en scène d’une identité non slave de Russie : le théâtre komi dans un monde russe en mutation" // Revue russe, n° 36.
10/2011 : parution de "Les nouveaux héros nationaux dans le théâtre komi post-soviétique" // Slovo, n° 36.
09/2011 : parution des Vaches de Staline, de Sofi Oksanen, traduit du finnois (éd. Stock).
22/05/2011 : représentation de Ode à l'amour, spectacle de Vihtori Rämä et Tuukka Vasama sur des poèmes de Tuomas Timonen (en finnois avec sous-titres), au Festival "Printemps d'Europe", Lyon.
05/2011 : "Il faut partir pour Paris", de Sofi Oksanen, in Paris en Cosmopolite, Stock (hors commerce).
25/03/2011 : "La parenté finno-ougrienne dans la littérature komie : héritage commun ou influences récentes ?" (colloque Littératures finno-ougriennes : regards croisés, Institut Finlandais, Paris).
17-19/03/2011 : Salon du livre, Paris (manifestations à l'Institut suédois et à la Médiathèque de Boulogne-Billancourt).
03/2011 : parution de L'amour du lion berbère, de Daniel Katz, traduit du finnois (éd. Gaïa).
10/02/2011 : projection de Of Time and the City, de Terence Davies, au Forum des Images, Paris (sous-titré de l'anglais en collaboration avec Emmanuel Denizot).
09/02/2011 : "Observations sur le bilinguisme dans les théâtres komi et niçois – L’exemple de Ńobdinsa Vittor et Francis Gag" (Colloque de l'Université de Syktyvkar).
01/2011 : parution de "Kuratov de Serge Noskov – Écrire un opéra national au XXIe siècle" (avec Henri-Claude Fantapié) // Études finno-ougriennes, n° 42.
01/2011 : parution de Ńobdinsa Vittor et Francis Gag – Le théâtre au service de la langue (éd. Serre).
01/2011 : Purge, de Sofi Oksanen : parution du livre audio chez Audiolib, lu par Marianne Épin.
25/11/2010 : "Ilľa Vaś and Komi legends" (Colloque "В.И. Лыткин: грани наследия", Université de Syktyvkar).
11/2010 : parution de Kört Aïka et autres légendes komies, poèmes épiques traduits du komi (éd. Adéfo).
11/2010 : "La langue marie au théâtre et à l'opéra", à l'Institut hongrois de Paris, dans le cadre des Journées maries (deuxièmes journées finno-ougriennes de l'Adéfo).
11/2010 : Prix Femina étranger 2010 attribué à Purge, de Sofi Oksanen.
10/2010 : "Mises en scène d’une identité non slave de Russie : le théâtre komi dans un monde russe en mutation" (Normale Sup Lyon).
08/2010 : parution de Purge, de Sofi Oksanen, traduit du finnois (éd. Stock). Prix du roman Fnac 2010.

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— Tirana, septembre 2014 —
En posant le pied à Rome pour la première fois de ma vie, je ne m’attendais pas à voir le Pape. Ce n’était pas un pèlerinage, je ne faisais que passer. En partant de Nice, Rome était une étape commode pour aller en Albanie : je n’avais qu’à traverser rapidement la péninsule en train et l’Adriatique en ferry.

Quand je voyage en terre inconnue, je préfère éviter les saisons touristiques, autant que possible. Après un merveilleux survol du cap corse et de l’archipel toscan, j’ai donc atterri à l’aéroport de Fiumicino par un début d’après-midi de septembre, quelques jours avant l’équinoxe. De là, le Leonardo Express m’a rapidement conduit à la gare principale de Rome.

Quand on voit Rome pour la première fois à l’âge de trente-sept ans, on peut bien y passer trois nuits, fût-ce une étape. J’avais réservé une chambre dans une villa du viie arrondissement, donc hors les murs, mais tout près de la porte Majeure – pas trop loin de la gare pour continuer le périple. Ladite villa s’avéra un petit hôtel de banlieue appartenant à un jeune Roumain entreprenant.

Ce premier séjour à Rome m’aura permis de prendre une vue d’ensemble depuis le Janicule (Pepin & Anita !), de découvrir la Rome républicaine, la Rome impériale (sans oublier saint Sébastien), un chouïa de Rome byzantine, les palais et monuments des grandes familles pontificales, les extensions urbaines de l’époque savoisienne, de l’art nouveau à l’ère fasciste (le Foro Italico !)… Brefs, deux journées et demie bien remplies. Je n’ai fait que traverser le Vatican au pas de course (en poussant la désobéissance jusqu’à me permettre un selfie à l’aveuglette dans la chapelle Sixtine[1]), mais j’ai vu la statue équestre de Skanderbeg – ne nous dispersons pas.

Je m’abstiendrai de relater la traversée de la Campanie et des Pouilles : tout cela mériterait amplement des récits séparés, hors sujet en l’occurrence. Disons que j’ouvre les yeux à l’aube, à l’approche de Durrës.

À Durrës, si je me souviens bien, l’objectif était de se rendre rapidement à Tirana – ou Tiranë ? – pour visiter la capitale et les environs : on aurait bien le temps d’explorer la cité portuaire ensuite, au retour, avant d’embarquer pour Ancône et Trieste[2].

J’abrège donc ma narration, et nous voici devant la gare de Durrës (Dürresi, Duraz, Durazzo, etc.), en attente du prochain train pour la capitale (Tirana, Tiranë, etc.).

Nous nous asseyons sur un banc et veillons consciencieuse­ment sur nos bagages. Ça ne rigole pas : depuis 1995, Vigipirate oblige, on ne laisse pas un emballage de Carambar sans surveillance, j’ai été élevé comme ça.

Cela dit, la gare donne une impression suspecte. Aucune affiche n’annonce un train, si ce n’est un très joli poster datant de quelques décennies, qui ressemble à s’y méprendre à celui j’ai vu à Hanoi dans ma jeunesse, et sur lequel la lumière ambiante et la tradition esthétique hoxhaïenne ont laissé de délicats tons pastel. Dans le doute, attendons un peu, ne serait-ce que pour contempler ce qui nous entoure, le temps de comprendre la situation.

À part nous et les ouvriers – qui semblent effectuer des modifications considérables sur ce prestigieux bâtiment des années 1940, depuis longtemps et pour une durée encore indéterminée –, seuls trois gamins un peu agités peuplent le hall de ce que nous considérons encore comme une gare. Ravis de voir des étrangers en chair et en os, ces derniers engagent la conversation. L’aîné est un grand adolescent sensible à son apparence, avec des vêtements modernes et élégants, et surtout la coupe de cheveux undercut dernier cri, qui est alors le chic du chic en Albanie (et déjà un peu ailleurs aussi) : tondus derrière et sur les côtés, longs dessus et peignés en travers dans un style assez fantaisiste. Les deux autres sont des enfants en baskets et vêtements de sport, l’un plus timide et réservé, l’autre hilare et extraverti avec les cheveux uniformément tondus.

Les jeunes nous expliquent en albanais et avec de grands gestes qu’ils attendent aussi le train pour Tirana : tout va bien, attendons ensemble. On bredouille des présentations, et avec quelques mots d’anglais ou d’italien ils arrivent à exprimer leur enthousiasme.

– Papa Françesku ! Papa Françesku !

Voyant notre air ahuri, ils répètent de plus belle « Papa Françesku » en écartant les bras, désemparés, ne comprenant pas que nous puissions ne pas comprendre. Comment se peut-il que nous n’ayons jamais entendu parler de lui ?

En fait si, nous avons bien entendu parler de ce cardinal argentin qui vient d’être élu pape l’année dernière. Mais l’euphorie de ces jeunes Albanais nous laisse perplexes. Quel message cherchent-ils à faire passer ?

Il nous aura fallu ainsi quelques minutes pour comprendre qu’ils sont en train de nous expliquer pourquoi ils doivent absolument aller à Tirana. Nous ne sommes pas les seuls à nous rendre à Tirana aujourd’hui : le pape François aussi. Depuis son intronisation en mars, c’est sa première visite d’État en Europe.

Intrigués par notre conversation animée au rez-de-chaussée, les ouvriers sur leur échafaudage[3] nous lancent quelques remarques en albanais, qui me semblent aussi bienveillantes que catégoriques. Heureusement, nous sommes accompagnés par trois autochtones qui maîtrisent sûrement mieux que nous les usages locaux. Là, je dois préciser que j’ai depuis longtemps une fâcheuse tendance à me méfier des adultes et à faire confiance à la jeunesse.

L’échange semble un peu s’éterniser, les ouvriers font des signes qui me paraissent universellement explicites et que j’interprète comme « allez-vous-en », mais nos jeunes accom­pagnateurs nous regardent d’un air non moins universellement explicite que j’interprète comme « laisse-les dire, je sais ce que je fais ». Je ne sais pas pourquoi, ils m’inspirent confiance.

Surtout qu’ils vont voir « Papa Françesku » ! Ça ne s’improvise pas. Ils ont bien dû se préparer. Non ? Ou alors… que le Christ soit avec nous !

Bref, malgré les écarts de langue, d’âge et d’expérience, pendant que les ouvriers travaillent sur leurs échafaudages et qu’on ne voit rien venir sur les rails à part des oies et quelques ânes, on finit par comprendre que la voie ferrée reliant Durrës à Tirana n’est plus exploitée. Plus précisément, on comprendra dans quelques jours que la gare ferroviaire de la capitale a été démolie l’année dernière.

Qu’à cela ne tienne ! On était venus à deux, nous voici cinq sur le parvis de la gare à chercher un moyen de transport – terrestre, de préférence – pour aller à Tirana, capitale de la République, pour des motifs divers et variés. Deux ont rendez-vous avec leur aubergiste, trois avec le Pape !

Nous découvrons alors les bus qui semblent acheminer les passagers à la demande sur un coup de tête du point « je suis ici » au point « Tiranë Tiranë », et alors on monte au hasard parce que de toute façon il faut bien monter quelque part. Surtout qu’on a réservé une chambre à Tirana, ou Tiranë, enfin bref en plein cœur de la capitale de l’Albanie qui n’a pas de gare. Et les petits Durassiens montent avec nous – pour voir Papa Françesku.

Les portes se ferment dans la bonne humeur, le contrôleur va bientôt passer pour vendre les billets. L’ambiance est festive, tout le monde papote, parfois d’un bout à l’autre du bus ; de nombreux passagers ont l’air de se connaître, à moins que ce mode de communication soit commun en Albanie – comme nous venons d’accoster, nous ignorons encore tout des usages locaux.

Et là, mon jeune voisin se tourne vers moi, avec une humilité très chrétienne, et un embarras très humain, et il m’explique dans ses rudiments d’anglais scolaire qu’il n’a pas d’argent pour acheter un billet. Si je comprends bien, il avait prévu de prendre le train sans payer, mais pas le bus.

Que ne ferait-on pas pour voir le Pape !

Pas de problème, je peux bien lui payer le billet pour aller à Tirana. Mais du coup, je dois lui payer aussi le retour, autrement sa maman va s’inquiéter s’il ne rentre pas ce soir après avoir vu le Pape. D’ailleurs, ça fait plusieurs minutes qu’il est au téléphone, ça a l’air tendu, apparemment la maman n’était pas au courant que son fils partait pour la capitale avec des inconnus, dans ce monde de brutes, sans un lek en poche – ou peut-être un lek pour le train (qui ne circule pas), mais apparemment pas pour le bus (qui vient de partir avec nous, et qui coûte visiblement beaucoup plus cher que le train, qui de toute façon n’existe pas).


Un ours vu du bus qui part.

L’aventure est pittoresque, mais un frisson glacé me parcourt lorsque je prends conscience que je suis un ressortissant étranger qui vient d’entrer en Albanie il y a quelques heures et qui quitte déjà la ville en compagnie de mineurs fugueurs sans avertir personne.

Comme tout le monde, les enfants communiquent joyeuse­ment avec les autres passagers, notamment de jeunes adultes assis quelques rangs derrière nous. Nous nous tournons alors vers eux et tentons de les aborder en anglais pour demander s’ils connaissent ces jeunes et pour faire le point sur la situation. Ouf, apparemment un jeune homme au moins les connaît, il parle avec eux comme un grand frère, nous voilà rassurés, il y a des témoins, et des témoins shqipërophones, nous ne sommes plus seuls à encadrer ces enfants.

Autre que des témoins ! Ce sont là de véritables guides qui vont nous escorter. Nous étions cinq : nous voici sept !


Au bord de la route.

 Car voilà. Papa Françesku oblige, toute la ville est fermée à la circulation ce dimanche[4]. Le bus nous lâche à la périphérie, à 4 km du centre, parmi les moutons. Nous voici donc avec nos sacs et nos valises, à pied sur une autoroute déserte, entre deux averses, avec nos trois mineurs fugueurs, leur coiffeur protestant et une amie de celui-ci. 

   

Oui, chemin faisant, on fait la connaissance du jeune homme et de sa copine – ou sœur, ou épouse, je n’ai pas bien compris. Nous avons affaire à des Albanais chrétiens, ce qui est commun, mais chrétiens évangéliques, ce qui l’est beaucoup moins. Ils connaissent les trois jeunes dans le cadre de leurs activités paroissiales, services bénévoles rendus aux habitants de leur quartier. En l’occurrence, le jeune homme leur coupe généreusement les cheveux.

Après des adieux émouvants, les deux adultes donnent des consignes aux jeunes pour la suite de la journée, nous les laissons partir à la rencontre de Papa Françesku, et nous nous installons enfin à l’hôtel.

En centre-ville, l’ambiance est singulière. Comme l’autoroute et les voies environnantes, tout est pavoisé aux couleurs du Vatican et de l’Albanie. Pour indiquer que la circulation est interdite, les rues ont été enguirlandées de rubans de signalisation. Sur les grands axes, les rubans sont bleus et blancs, portant la mention policia. Dans les ruelles transversales, les rubans sont jaunes. Jaunes et blancs, en l’honneur du Pape ? Je regarde de plus près. Non non, juste jaunes, avec une mention en noir : crime scene do not cross.

L’hôtel est à un kilomètre et demi au nord-est de la place Skanderbeg. Voilà un bon point de départ pour découvrir la ville, surtout en ces circonstances exceptionnelles où aucun véhicule à moteur ne circule. Au sud de la place, les restrictions ne sont plus indiquées par des rubans mais par des barrières : le boulevard des Martyrs de la Nation est sévèrement gardé et barricadé. Il doit se passer quelque chose du côté de la place Mère Teresa, dans les environs du palais présidentiel.

Hautement symbolique, la place Skanderbeg réunit tout un panorama de l’histoire du pays. La mosquée et la tour de l’horloge témoignent de l’époque ottomane, la place elle-même a été aménagée au cœur de la capitale sous le règne du roi Zog, l’occupation italienne a apporté une architecture de style fasciste, puis les décennies d’Enver Hoxha ont laissé des traces typiquement soviétiques. Au milieu du rond-point, la statue équestre de Skanderbeg fait face au boulevard Zog, sous une multitude de drapeaux du Vatican et de l’Albanie.

Le Palais de la Culture est un bâtiment monumental, avec son immense colonnade et son gigantesque escalier. Le Musée national historique aussi, d’ailleurs. Encore plus massif, celui-ci arbore même une vaste mosaïque où tous les grands héros de l’histoire populaire albanaise brandissent victorieusement leurs armes, outils et autres instruments de travail pour s’élancer dans le monde merveilleux du communisme. Sur le toit, j’aperçois des silhouettes noires équipées de jumelles et de fusils. En regardant mieux, je me rends compte qu’il y en a sur tous les toits, autour de la place.

Et puis tout à coup, les policiers demandent gentiment aux passants de remonter sur les trottoirs. En effet, pour la première fois depuis plusieurs heures, j’aperçois des automobiles : un convoi pénètre sur la place par le boulevard des Martyrs de la Nation. Je recule donc de quelques pas sur les marches du Palais de la Culture, ce qui me fait prendre aussi un peu d’altitude, par la même occasion. Une voiture de police ouvre la voie avec ses gyrophares, suivie d’une Volkswagen noire aux vitres teintées. Puis passe une voiture grise escortée par des motos. À l’arrière, vitre baissée, le pape François sort le bras par la fenêtre, tout sourire, pour saluer les badauds[5].

*

Les jours suivants, j’ai appris – ou compris – que le train n’était pas très populaire en Albanie. Peu importe : populaire ou non, c’est un moyen de locomotion dont je suis un grand amateur de par le monde, tant qu’il existe encore. Pour aller à Elbasan, j’ai donc souhaité l’emprunter malgré tout.

Les liaisons n’étaient pas très fréquentes. En attendant le train, je me suis promené autour de la gare de Durrës. Car contraire­ment à ce que laissait penser l’atmosphère du bâtiment, la gare n’était pas désaffectée. J’ai alors été intrigué par une série de wagons dont quelques angles morts laissaient imaginer qu’ils avaient pu être rouges avant d’être customisés par les autochtones. Ayant encore quelques minutes devant moi, je me suis aventuré dans cet étonnant véhicule qui semblait venir d’un autre monde, ce que m’ont rapidement confirmé les inscriptions en allemand et les logos de la Deutsche Bahn sur la carrosserie et les cloisons (pendant ce temps, un bus de ligne passait sur l’avenue adjacente, flanqué de l’injonction « Je monte, je valide[6] »). J’en étais encore à photographier avec enthousiasme les vestiges des chemins de fer allemands, autant que les créations artistiques revêtant les parois et l’intégralité des vitres, lorsque j’ai compris, je ne sais plus comment, que j’étais en fait monté en avance à bord du train qui devait me conduire à Elbasan.

Tout ceci c’est qu’un épilogue. Depuis que j’ai vu le Pape, il n’entre plus dans mon propos de parler de mon excursion à Elbasan ; je conclurai simplement en évoquant le rythme exotique du voyage. Le trajet de 76 km s’effectuait en près de trois heures[7]. Voilà qui me laissait le temps de contempler les campagnes albanaises. On traversait ainsi des champs, des hameaux ; quelques êtres vivants s’affairaient ou flânaient ici ou là. Comme d’habitude (ou comme le Pape ?), j’agitais la main à la fenêtre[8] pour afficher mon amitié, ou au moins pour assurer les habitants du caractère inoffensif et pacifique de ma présence en ces terres où j’étais bien conscient d’être un étranger. Les bovins et caprins, par exemple, nous regardaient passer avec un intérêt et une sérénité parfaitement rassurants.

C’est alors que j’ai découvert une coutume locale selon laquelle les enfants s’amusent à lancer des grenades par les fenêtres des trains qui passent.

Évidemment, j’avais toujours la fenêtre ouverte, cf. note de bas de page supra.

Les grenades étaient assez mûres, en cette fin d’été, mais le geste n’en était pas moins périlleux – et je dis ça avec tout le bagage mécanique, cinétique et énergétique que je traîne derrière mon dos bien malgré moi. Je ne saurai jamais si l’intention était de partager les richesses de la terre balkanique avec les pauvres voyageurs que nous étions (hypothèse diététique), d’assommer ces drôles d’énergumènes circulant dans leurs champs à bord d’un véhicule d’une autre planète (hypothèse militaro-zététique), ou simplement de viser une vitre ouverte ou fermée pour gagner des points (bingo !).

Mais j’ai attrapé la grenade. Et j’ai vu le Pape.


Gare de Tirana, septembre 2014.

Sébastien Cagnoli, mars 2023.


[1] Je l’avoue, je n’avais pas calculé que ma pomme d’Adam apparaîtrait au premier plan à côté dudit Adam et de son créateur.

[2] Les Marches et la Vénétie julienne étant également, on l’aura compris, hors sujet et dignes de récits séparés.

[3] Ici, je crois que ma mémoire me trompe ou que mon interprétation était défaillante. Tout bien réfléchi, ces messieurs n’étaient peut-être que des employés des chemins de fer, et ce que j’ai pris pour un échafaudage n’était alors qu’un étage où ils avaient leur bureau.

[4] J’apprendrai plus tard que ce voyage apostolique se déroulait sous « un risque potentiel d’attentat venant de la mouvance djihadiste ».

[5] Quelques minutes après, loin derrière, on voit passer une papamobile vide en quête de sens, visiblement déroutée par les caprices de ce nouveau pape.

[6] En français dans le texte.

[7] Peut-être justement à cause des chèvres, des oies, des ânes et des dindons.

[8] J’avais dû ouvrir une fenêtre afin de voir le paysage, puisque les rares vitres qui n’étaient pas mystérieusement dépolies ou craquelées par de violents impacts étaient entièrement couvertes de peintures assez chargées (mais moins éloquentes et artistiques que dans d’autres contrées, anthropologiquement parlant).

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Publié le Mercredi 27 Septembre 2023, 00:16.


— Littérature —
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Publié le Jeudi 25 Mars 2021, 21:27.


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Publié le Mardi 21 Janvier 2020, 10:51.


— 1556 —
Les archives de Turin conservent quatre documents datés du 3 janvier 1556, qui sont des copies certifiées conformes de papiers en rapport avec un vieux litige sur le marquisat de Saluces.

Au cours des cinq campagnes menée par Francois Ier en Italie (1515-1544), le marquisat de Saluces était sans cesse convoité par la France. Son successeur, Henri II [à gauche], a mené une nouvelle offensive sur le Piémont (1552-1556), dixième conflit franco-italien sur une période de soixante ans. En 1555, l'empereur Charles V [à droite], qui prépare son abdication et organise ses successions, cherche à négocier une trêve.

Henri II (d'après François Clouet, 1559)   https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f2/Anonymous%2C_Portrait_of_Charles_V%2C_Rijksmuseum-%28trans_back%29.png/243px-Anonymous%2C_Portrait_of_Charles_V%2C_Rijksmuseum-%28trans_back%29.png?uselang=fr
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/91/Portrait_of_Emanuel_Philiberto_of_Savoy.jpg/349px-Portrait_of_Emanuel_Philiberto_of_Savoy.jpg
À cette occasion, le duc de Savoie Emmanuel-Philibert [ci-contre] tente de faire valoir ses droits sur Saluces. À Verceil, on prépare donc un dossier avec les pièces suivantes :
  • les lettres de l'empereur Charles IV concédant au comte Amédée VI la dignité de principauté sur toutes ses terres inféodées au saint Empire ;
  • le mandat du 11 novembre 1375 par lequel Charles IV assigne le marquisat de Saluces à Amédée VI sous réserve que celui-ci demeure un fief de l'Empire ;
  • la lettre du 13 mars 1530 par laquelle Charles V confirme tous les privilèges et concessions accordées au duc Charles II (à l'occasion de sa présence à Bologne pour le couronnement impérial du 24 février) ;
  • la lettre du 17 juin 1536 par laquelle Charles V déclare que l'investiture sur le marquisat de Saluces concédée au marquis François de Saluces n'a pas d'incidence sur les droits revendiqués par Charles II sur le marquisat.
Les documents sont certifiés conformes par Sebastiano Cagnoli (ou "Sebastianus de Cagnolis"), lieutenant général de l'évêque de Verceil Pietro Francesco Ferrero, et revêtus du sceau épiscopal :



Les négociations entre Henri II et Charles V aboutissent à la signature d'un accord à l'abbaye de Vaucelles, le 15 février 1556. Du côté de Saluces, la France ne lâche rien. Cet accord est censé être une trêve de cinq ans, mais les hostilités reprendront dès le mois d'octobre. Charles-Emmanuel Ier récupérera brièvement le marquisat en 1588, mais il faudra attendre 1601 pour que le traité de Lyon définisse durablement la frontière dans les Alpes entre Henri IV et Charles-Emmanuel Ier. Les États de Savoie perdront alors Bresse, Bugey et Gex, mais garderont définitivement Saluces.


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Publié le Dimanche 6 Décembre 2015, 07:04.


— le correcteur orthographique de Powerpoint dit ce qu'il pense des classiques russes —
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Publié le Vendredi 23 Juillet 2010, 21:18.


— souvenirs du XXe siècle —

Je viens de retomber sur des images et des bouts de code qui traînaient sur mon disque dur depuis la préhistoire d'Internet. Rien de très original, mais c'est joli.

La première, c'est un pliage. J'étais intrigué depuis longtemps par la forme que prend un ruban de papier quand on le plie en deux, et puis en deux, et encore en deux... et qu'on déroule le tout à angles droits... Manifestement, si le ruban est assez long, ça donne une courbe fractale de dimension 2 (longueur infinie, bornée dans le plan, sans recoupement). En 1993, sous DOS, Turbo Pascal 5.5 m'a aidé à y voir plus clair (ça prenait un certain temps...). Je viens de retrouver le programme ; il tourne encore avec Delphi 7 (et c'est instantané). Je laisse les itérations superposées pour donner une idée de la construction : 


Je ne savais pas trop comment appeler cette courbe... Mais il semblerait qu'elle ait déjà un nom depuis longtemps : la "courbe du Dragon".

L'autre est plus colorée (et un peu moins empirique !). Je m'interrogeais sur la vitesse de convergence de la suite complexe définie par zn+1 = cos(zn) en fonction de z0. (Serait-ce un ensemble de Julia ?) En changeant de couleur pour représenter le nombre d'itérations nécessaires jusqu'à un certain seuil de convergence (ou de divergence), on obtient quelque chose comme ça :

 

Alors là, toujours avec la même configuration, il fallait carrément des heures (savourons au passage les "captures d'écran" argentiques). On voit nettement la symétrie (puisque cos(-z) = cos(z)) et la périodicité de π (puisque cos(cos(z+π)) = cos(cos z)), la convergence rapide (en bleu foncé) pour les réels (et pour les imaginaires purs, puisque cos i est réel)... Mais le plus intéressant se passe bien sûr à la frontière entre les zones de convergence et de divergence :


... et un zoom ne change pas grand-chose à l'affaire :


Vers 1998, j'ai récupéré le code Pascal pour le recompiler avec Delphi 5 (sous Windows 95), avec de nouvelles couleurs : 

 



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Publié le Mercredi 17 Mars 2010, 15:37.


— Robin apprend le français —

Batman 1966, saison 1, épisode 3 : Fine Feathered Finks (Adam West, Burt Ward).

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Publié le Jeudi 5 Février 2009, 23:37.


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Publié le Mardi 4 Mars 2008, 21:29.